Cet artiste multifacette au flegme et à la désinvolture sympathiques, fait le point sur sa vie et sa carrière, et reconnaît qu’il s’est un peu « perdu »à force de s’éparpiller « artistiquement et personnellement ». Un soir de défonce, il a trouvé le concept de son spectacle : deux micros sur pied, l’un « de la vérité », l’autre « de la dinguerie ». Devant le premier, il dévoile, avec une réelle authenticité, ses traumatismes d’une enfance solitaire, ses ruptures sentimentales liées à la peur de l’engagement, ses maux de ventre récurrents et sa coloscopie, ses multiples métiers (des débuts dans le graphisme, cinq ans à Disneyland dans le costume de Dingo) et ses rencontres déterminantes (Antoine de Caunes). Devant le second, il délire sur des personnages imaginaires, joue au Monsieur Poulpe qu’on connaît, décalé et absurde, pour masquer ses émotions.
Monsieur Poulpe a choisi la scène comme exutoire à sa crise de la quarantaine. Son premier spectacle a pour titre Nombril. Sur l’affiche, il marche tel un funambule au sommet d’un mur. Le message est clair : parler de soi peut être casse-gueule. L' humoriste et animateur télé aura donc attendu de devenir quadragénaire pour se lancer seul sur scène.